vendredi 28 septembre 2007

Envol.....

Une nation ou les « indésirables » se défenestrent à l’arrivée de la police dans le lieu où ils ont trouvé refuge, et se tuent, me donne envie de lui dire adieu….




mardi 18 septembre 2007

Civet de pigeon de Paris


Je me suis interrogé si le pigeon de Paris ne pouvait pas être reconverti en plat cuisiné fin et délicat ?? Un délicieux civet aux arômes de platane et de tilleul ?



Définitivement un blog spécialisé c'est ce qu'il y a de mieux !!

jeudi 13 septembre 2007

Indiana Jones

J’aime, sur la peau d’une femme, quand elle marche dans la rue à la fin de l’été, quand il fait encore chaud, croiser et entrevoir parfois sur son corps la zone d’ombre et de lumière qui sépare le bronzage de ce qui est resté caché au soleil. Une vision futile et incroyablement évocatrice. Le soleil a touché ce qu’il a pu et n’a pas flirté avec le reste. Il n’a de charme qu’avec ce qui a été exposé, juste à côté. C’est une question de contrastes.



Les nudistes bronzées, allongées sur la plage me semblent être des méduses en fin de ruts, excessivement blanches de leur mimétisme avec le sable mou et transparent comme une boule de pétanque. On est vite rassasiés. Autant les belles pudiques de fins d’été sont admirables de zones indéfinies et d’éblouissements. Un feu d’artifice sans artifices. C’est bien pire qu’au printemps, quand les décolletés commencent à s’élargir et les jupes à raccourcir. Rien à voir avec ce moment d’éveil de la nature qui vit avec nous le charme de l’excitation rustique, à la sortie de l’hiver. Là, vers le mois de septembre, cette zone frontière étrange dessine sur les corps des no man’s land, me fait osciller les yeux d’un coté, de l’autre, sans pouvoir vraiment discerner où s’arrête la limite, sans pouvoir arrêter leur mouvement. Des essuie-glaces en position rapide. Il faut avoir une bonne vue et être attentif, mais pas trop longtemps, car c’est fatiguant et ce qui compte est surtout l’idée après cette vision. Les formes sont soulignées sans qu’on les distingue vraiment, les vêtements sont presque inutiles et on envie de les arracher, là, sur le pavé, pour découvrir ce qui reste…. Combien il y a de ces zones dont on ne sait si elles sont bronzées ou pas ? Découvrir toutes ces frontières qui donnent à lire une carte du plaisir qu’on n’aura pas. Une exploration qui ne demande qu’à dépasser ces limites. Je me sens Indiana Jones jusqu’au bout des lunettes.




Brève de caddie




Au moment de payer mes achats, dans un supermarché quelconque, j’apprécie de façon indescriptible de demander à la caissière, avec un ton très surpris « - Mais vous m’avez fait un prix d’ami ? » et celle-ci de vérifier aussitôt le montant affiché, puis, systématiquement, de lever la tête pour vérifier si la mienne lui dit quelque chose ou pas, si à tout hasard je ne suis pas une vieille connaissance qui pourrait surgir de sa mémoire… C’est très drôle ce moment de doute, et c’est bien utile pour relever un moment particulièrement fade de la routine…





mercredi 12 septembre 2007

Couple

En professionnel de la séparation de couple que j’avais expérimenté à de nombreuses reprises, je me recevais moi-même dans mon cabinet, confortablement installé dans un fauteuil en cuir aux couleurs sombres. Je me faisais le point.






Voyons, la situation que nous vivions avait-elle assez pourri pour espérer, à deux, se retrouver enfin seuls ? Comme s’il s’agissait d’une presque évidence bienfaitrice qui nécessiterait lucidité sur soi comme sur l’autre. Y aurait-il une étape encore plus chaotique dans la relation dont chacun tirerait alors une blessure certaine et définitive qu’il ne fallait pas atteindre ? Un point de non-retour qui toucherait un bas fond, alors qu’il fallait au contraire trouver d’urgence la ressource pour plébisciter le bien-être. Il y avait à cet instant là la nécessité de trouver une fin heureuse, vivante et stimulante, presque autant que s’il s’agissait d’une nouvelle rencontre. C’était ma façon de ne pas sombrer complètement, d’imaginer que le présent puisse déteindre sur l’avenir le plus gaiement possible. De tirer de la fatalité des éléments positifs qui pourrait nous rendre service, avec la limite encore possible, ou pas, de l’empathie à ce moment précis.

Je me rendis compte alors que je ne pouvais réfléchir seul qu’à deux. L’autre était la partie nécessaire de ma future solitude, pourtant nécessaire.