Sauront-elles faire mieux que les hommes qui se sont beaucoup amusés avec la planète ?
Ce qui est sûr c'est qu'elle a bien besoin de soins...
Michelle Bachelet (Chili)
L’imagination nous disperse et nous envoute. Seuls le temps et le récit, ces alliés essentiels, permettent de remonter le fil de nos pensées.
Sauront-elles faire mieux que les hommes qui se sont beaucoup amusés avec la planète ?
Ce qui est sûr c'est qu'elle a bien besoin de soins...
Publié par Eugène Bricot à 07:10 0 commentaires
Libellés : Vagabondages
J'avais pris le temps et l'avais gardé pour moi seul. Je pouvais alors chronométrer chacun dans ce qu'il faisait, puis le laisser là, figé comme une momie dans un temps infini, dès que je m'en détournais. À celui-ci qui pissait là contre un arbre je prenais son temps. J'attendais un peu plus loin, derrière un autre arbre pour observer là, un temps, puis je passais à quelqu'un d'autre.
Le temps de celui qui pissait contre son arbre disparaissait alors. Les feuilles de l'arbre étaient elles aussi suspendues, figées, immobiles et lui en bas de l'arbre était pareil. Il souriait en pissant, alors il resterait là à sourire en pissant, raide, le regard perdu dans le vague. Une statue pour l'éternité.
Un chien passait par là, nonchalamment, et hop !! Je lui volais son temps à lui aussi. Il restait alors sur deux pattes, en équilibre instable jusqu'à la nuit des temps...
Publié par Eugène Bricot à 08:11 0 commentaires
Libellés : Brèves
La fable fabuleuse était affable. Comme une fontaine de mots démodés dans le plus grand chaos archaïque de la naissance du monde.
La sémantique tournait la phrase entraînante de l'affable, qui ne trouvait ses maux qu'à force de persuasion.
Voilà ! Elle avait chopé le virus. La phrase. Prit le melon ! Elle se tordait de rire à cause de la Faune Ethique qui vivait, elle, sous sa cloche. Enfermée dans sa hutte à se croire primitive.
Chaque minute comptait. Montre à l'heure, elle perdit son temps.
Publié par Eugène Bricot à 07:55 0 commentaires
Libellés : Poésie
Dans le premier temps, j'avance un pas.
Un pas lent qui glisse sur le sol de bois verni.
La musique est lente, discrète, du fond de la salle feutrée et calfeutrée.
La jambe raide et timide touche l'autre jambe. La sienne.
Dans le deuxième temps, je fais des arcs avec mes bras et l'invite. Elle.
Dans les mouvements amples des voiles qui la couvrent.
Des voiles de soie, de soi. Des ailes qui se déploient.
Au troisième temps la musique est plus forte, plus vive, plus entraînante et monte, monte, s'échappe par les interstices des portes, des fenêtres...
Les bras se touchent, les jambes se croisent en clé de fa à même le sol.
La soie s'envole, les bras s'étiolent et les étoiles filent.
La danseuse étoile s'envole aussi comme dans un souvenir de Perec.
J'en reste au sol, stupide, tente désespérément de passer par là jusqu'au rai de lumière, là, plus loin.
Et si, et si...
Publié par Eugène Bricot à 07:38 0 commentaires
Publié par Eugène Bricot à 21:17 0 commentaires
Libellés : Vagabondages
Dans ce sahel quasi désertique où le soleil frappe fort, sauf lors des rares pluies, la météo ne prévenait jamais du temps qu’il allait faire le lendemain. Elle se justifiait simplement du temps qu’il avait fait la veille.
Vent de sable avant la pluie, dans le sahel ou j'ai passé deux années.
Publié par Eugène Bricot à 13:38 0 commentaires