lundi 3 octobre 2005

Lettre de réclamation à mon boulanger


L’autre jour j’arrive devant ton magasin et me trouve face à un panneau,
QUOI !! M’exclamais, interloqué. Le voilà lui aussi parti faire le beau
Je maugréais contre le laconique affichage qui ne me laissait que porte close,
Je rebroussais chemin tout en m’assurant que je n’étais pas atteint de psychose.

Ainsi. Tu es parti en vacances lointaines et tu t’en trouves sûrement bien aise !!
Comment as tu pu faire une chose pareille a la population aveyronaise ?
Que crois tu que nous devenons si notre pain maintenant aussi manque ?
Comment as-tu pu faire une chose pareille Monsieur le Boulanger Saltimbanque ?

Comment a-t-il fallu que te parvienne cette idée de partir, si saugrenue ?
Nous ne pouvons pas nous nourrir d’un autre pain et sommes tous perdus,
Nos idees sont devenues noires et notre revolte monte jusqu’aux parisiens.
Nous cherchons, dans tous les coins, ce qu’est devenu notre pain quotidien,

Toi seul sait le faire, toi seul sait ce qu’il faut mettre, de blé, de sucre vanillé,
Sur chacun de tes délices tu poses juste ce qu’il faut d’oeuf et de miel, bien dosés.
Mais tu ne sais pas, Ami Boulanger quand je rentre du boulot chez toi je m’arrête,
Puis, chez moi, je me précipite sur le beurre et le chocolat et m’enivre la tête

J’entends d’ici les sons de la foule qui s’amasse dans la vieille rue peu pratique,
0HE, BOULANGER, BOULANGER, OUVRE DONC TA BOUTIQUE !!
Les enfants n’ont pas leur chocolatine fourrée et dodue, leurs yeux se gonflent de rage,
Les mamans, les ancètres, les hahitués s’échangent des regards plein de courage,

Pas un matin, une après midi ne se passe sans que ce soit la même cacophonie,
Je dois dire que je n’en attendais pas moins, bien heureux que tu sois honni,
Mais OUI ALORS !! Maintenant que nous sommes en vacances à la maison,
Nous avions tout notre temps pour les déuguster tous ces pains bien ronds,

Reviens vite Monsieur le Boulanger pour éviter de nous faire enfariner,
Tu nous as depuis si longtemps dorloté et nous ne pouvons plus supporter.
D’être ainsi delaissés, condamnés, éconduits sans qu’un sursis nous soit accordé,
Reviens mettre dans chaque maison de ce parfum de levure et de fleur d’oranger.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Whaouhh époustouflant la façon ton tu es si bien inspiré par ton boulanger !.. j'en reste baba ! Bonne journée a toi